carnet 17
Bien qu'elles essaient de s'en donner l'air, en se rasant, en s'épilant, en se maquillant, en maigrissant, en se vêtant de plumes, les femmes ne sont pas des anges. (Elles pissent, chient, pètent, rotent, ont du poil aux pattes, suent, mouillent, menstruent, reniflent aussi parfois du goulot, etc.) Certaines même, dit-on : les pires, ont du désir sexuel !
Je remercie du fond du coeur les femmes de mon enfance qui ne se rasaient pas sous les bras et dont les bas nylon montraient, écrasés sur la peau, les poils sur les jambes, et celles, brunes épicées, dont la lèvre supérieure s'ornait transgressivement d'un duvet plus ou moins fourni et sombre. Obscurément, ces signes d'appartenance à l'espèce animale dont je me savais l'autre représentant présageaient de félicités charnelles mystérieuses et sauvages.
On pouvait s'attendre, de leur part, à une meilleure prise en compte de la réalité quotidienne, à un rapport plus juste avec le présent, à une meilleure appréciation des besoins naturels du couple. Et elles n'en étaient pas moins belles, ni moins touchantes, comme me le rappelèrent ensuite, quand, plus âgé, j'aurais pu l'avoir oublié, les beautés analogues et incomparables croisées en pays slaves, dont la clarté sans apprêt n'avait d'égale que la perfection.
C'est la médiocrité de notre espérance religieuse qui ne nous laisse que les douleurs de l'amour comme piment de l'existence.
Le chef d'oeuvre absolu de l'art occidental : l'Esclave Mourant de Michel-Ange.
L'Art = L'Equivoque.
Une lucidité absolue au service de l'équivoque la plus grande.
Echelle : taille juste un peu plus grande que nature pour permettre de croire à une représentation à la fois réaliste et idéale.
Forme : celle du bloc juste encore un peu visible pour laisser l'artificiel et le naturel se combattre.
Le sujet : homme à la pose féminine pour l'ambivalence sexuelle.
Esclavage ( ?) mais lascivité sans contrainte.
Matériau : marbre alors que le bronze s'imposait sans doute davantage techniquement.
L'image du plaisir censée illustrer la sujétion.
Un ensemble d'oppositions, de contradictions, qui rend perplexe comme pour mieux préparer la sensibilité du spectateur à accueillir une oeuvre qui surgit avec force de l'inconscient.
Un propos apparemment gratuit qui semble renvoyer à une pensée étrangère : universalité.
Le classicisme subverti en baroque.
C'est l'accomplissement de la culture d'un Occident bien délimité, peut-être l'apogée de cette civilisation, ayant bouclé la boucle, accompli une révolution complète en renouant avec sa source : l'Antiquité. Involution, conclusion.
Commande religieuse aboutissant à une oeuvre totalement païenne jusqu'à la suggestion de l'homosexualité.
En somme la représentation par l'Equivoque soigneusement argumentée, prouvée, de la Liberté, avec un sujet intitulé contradictoirement [a posteriori] "esclave" !
Tout s'annulant sur le plan intellectuel, il ne reste finalement de visible que la création artistique elle-même d'essence indéniablement "divine".
Le prêtre vous tend avec bonté ses mains vides en tenant pour acquis que, là-haut, au Ciel, Dieu s'empresse illico de le créditer de cette générosité. On ne sait pas si on doit le plaindre de tant de bêtise ou le haïr de tant d'inhumanité.
27/02/2006
J'espère souffrir d'une illusion due à la présence irrémédiable dans notre société du media télévision qui donne une ampleur irréelle au moindre événement, mais si la manifestation collective d'hier a bien l'importance qu'elle a paru avoir, elle vaut, par son inquiétante irrationalité et son hypocrisie, tous les procès en sorcellerie du moyen âge, et la seule différence positive consiste en son absence de conséquence. Mais il circule de plus en plus un air irrespirable, une ambiance anti-vérité et anti-art qui décourage toute originalité et toute création; la bêtise, le conformisme, enregistrent une telle emphase, un tel succès, qu'il devient impossible à un esprit libre de se sentir en sécurité. N'eût été cette insomnie circonstancielle, j'avais résolu délibérément de taire mon opinion.
S'il suffisait d'être contre l'antisémitisme pour être dans le camp du Bien, tous ceux qu'un fait divers entendu de loin laissent indifférents seraient dans le camp du Mal et j'en fais partie. Je pense qu'avant d'être contre quelque chose il faut être pour ce qui la rend inopérante et c'est là que les manifestants d'hier sont, à mes yeux, pour la plupart, absents.
On ne se prend pas soi-même pour un héros sans être par le fait une victime.
Le héros est par définition celui que les autres jugent tel; rien d'autre pour celui qui la porte que leur étiquette vide de sens apposée de l'extérieur.
A un ami qui n'existe pas -et tant mieux :
Le Bien ne peut pas être le produit de la volonté parce qu'alors il se confondrait avec l'hypocrisie -ce vice qui consiste à afficher l'attitude correspondant au bien pour dissimuler le mal que l'on possède. Quand on veut être bon on avoue implicitement que l'on se sent coupable et c'est ce sentiment de culpabilité qu'il convient de corriger d'abord. En effet : ou l'homme est mauvais ou il est bon par nature ; donc à quoi bon s'améliorer si l'on a été créé mauvais ? Par contre si l'on a été créé bon et que l'on est devenu mauvais c'est par un retour en arrière qu'on s'améliorera et non en s'efforçant d'avancer. Il faut résister à l'engrenage du mal tout en essayant de retrouver le bien initial, la nature. La première chose à faire est donc d'être authentique, c'est-à-dire d'avouer ses passions, ses parti pris, ses penchants. On échappe au moins ainsi à l'hypocrisie dont je parlais plus haut. En même temps et dans le secret de son âme on essaie, par la connaissance de soi de se libérer. Echapper à l'engrenage du mal n'est certainement pas possible en multipliant les responsabilités et les contacts avec autrui : il faut évidemment éviter de corrompre les autres. En général on se retrouve au désert comme tout bon anachorète qui se respecte. C'est sans doute regrettable dans le cas de quelqu'un de bon qui souffre uniquement d'un sentiment de culpabilité mais c'est logique et l'on ne peut guère y échapper.
Maintenant si le respect du père impose qu'on tienne une place importante dans la société humaine et qu'on se retrouve obligé de choisir entre le salut de son âme ou la responsabilité face aux autres, il faut assumer son engagement par rapport aux autres parce que le salut de l'âme par la trahison d'autrui est tout simplement impossible. Le prêtre dans sa paroisse qui refuse de prendre parti entre deux de ses ouailles croit servir Dieu en montrant l'exemple de la neutralité alors qu'il ne fait que refuser la condition humaine. Il ne le peut que parce que le consensus social lui reconnaît ce rôle et que les fidèles n'attendent au fond rien de lui. Mais d'un chef d'entreprise il n'en va pas ainsi : le refus d'arbitrer est une condamnation de l'innocent. Bref, comme le dit la sagesse populaire : " L'enfer est pavé de bonnes intentions ".
Ce qui fait la beauté de la reproduction sexuée chez l'homme c'est qu'on puisse voir des cas sociaux, comme certains représentants dégénérés de l'aristocratie ou de la haute bourgeoisie, snobs, pincés, aigres, desséchés, copuler en dépit de tout dans la chaude moiteur des fluides avec la frénésie de la passion, aussi incongrue chez eux que les sexes énormes, plissés et hérissés de poils surgissant d' amoncellements d'étoffes splendides des estampes japonaises, et puis avoir durant quelques temps des rejetons jeunes et beaux qui ne leur ressemblent pas.
En matière de culture, s'il n'y avait que les politiques et les financiers -hommes d'état, éditeurs, réseaux de distribution- qu'est-ce qu'il y aurait ? A peu près rien. " Leurs " artistes ne valent pas tripette. Il n'y aurait jamais eu Baudelaire. Aujourd'hui en France, dans la chanson, Ferré, Nougaro, seraient passés à la trappe. Idem Eurythmics en Angleterre.
La logique de la création, et donc celle des créateurs, n'est pas, mais alors pas du tout, celle du profit. Le système actuel des droits d'auteurs rapporte surtout aux éditeurs. Ceux-ci ne promeuvent qu'exceptionnellement un auteur intéressant uniquement en terme de qualité artistique.
En maintenant artificiellement le statu quo actuel menacé par les échanges peer-to-peer on ne cherche pas à défendre la création -qui sait très bien se défendre toute seule et qui risquerait même d'être soutenue par les internautes (cf Arctic Monkeys)- mais une forme rétrograde d'affaires et de commerce.
Sous prétexte d'équilibre et de justice on veut interdire le partage, l'imagination, le progrès (pour une fois réel car moral), et que les gros sous restent dans les poches où ils se trouvent déjà en quantités excessives.
On interdit de nouvelles relations humaines plus fraternelles et plus directes, de pair à pair, d'homme et de femme à homme et femme, partageant leurs convictions, leurs idéaux, apprenant à se connaître, à se respecter, et à s'aimer.
On veut restreindre l'accès à la culture, empêcher ceux qui ont faim de se nourrir, bloquer des pratiques qui multiplient comme jamais auparavant l'enrichissement spirituel, l'émulation, l'inspiration. Les terres vierges de la curiosité, qui s'étaient mises à produire, qui voyaient croître de somptueuses végétations spontanées, vont être à nouveau ensemencées de sel, surveillées par des armées, interdites de floraisons sauvages, naturelles.
Il faudra à nouveau différer, remettre à plus tard un apprentissage, l'envie, l'urgence du savoir, en le faisant passer par les chicanes de l'argent et des intermédiaires patentés, tellement dissuasives qu'il faut des vocations éprouvées et surtout des moyens matériels dont tous ne disposent pas pour se constituer une culture artistique conséquente.
Les préjugés bourgeois stériles qui ont fait leur temps seraient renforcés.
Si l'intelligence était au pouvoir on pourrait demander à des psychologues d'étudier l'influence du peer-to-peer sur la façon d'écouter la musique.
Je pense que le fait de disposer potentiellement chez soi d'une discothèque infinie et gratuite autorise une approche plus ouverte, une disponibilité plus grande de l'auditeur. Non seulement il peut s'intéresser à des morceaux qui lui seraient demeurés éternellement inconnus dans le système payant mais il est délivré du besoin de " rentabiliser " son écoute, axée en général sur ce qui produit l'effet le plus marquant, pour ne pas les nommer " les tubes ", et le plus facile.
Il se met à entendre des faces B auxquelles il n'aurait prêté aucune attention auparavant, et ensuite grâce à ce catalogue merveilleux qui n'existait pas jusqu'à présent et que lui offrent d'autres mélomanes, il peut facilement satisfaire sa curiosité et étendre naturellement son niveau de connaissances.
Un air entendu jadis par hasard et qui lui trottait dans la tête depuis des lustres, sans déclencher le moindre achat, peut susciter une recherche, s'avérer déterminant, produire de nouvelles pistes.
Si ce n'est pas bon pour les grandes compagnies d'édition musicale, c'est tout bénéfice pour la Musique !
Etant donné l'ampleur du patrimoine universel à ce jour, et par conséquent l'absence d'urgence à préserver la création actuelle si chère à nos défenseurs du droit d'auteur, il serait intéressant de voir quelles nouvelles inspirations, quelles nouvelles vocations, quels nouveaux Mozart, ces conditions sans précédent, hors de l'ornière courante, vont engendrer pour le profit sans doute retardé mais nettement plus avantageux que celui d'aujourd'hui (je ne suis pas fan de Lorie), de la culture musicale.
A l'époque de Gutenberg il n'y avait pas de ministre de la culture. C'est pourquoi il ne fut pas défendu.
Aujourd'hui il aurait, pour le soutenir, Donnedieu de Vabres...
" Monsieur le Ministre de la Culture,
Celle-ci, la Culture, circule aujourd'hui sur les réseaux peer-to-peer. Si donc il vous revient la tâche de La défendre, défendez donc les réseaux, le reste ne vous regarde pas. Ce ne sont pas les " majors " du disque qui font la Culture. Par contre ils en tirent profit ce qui rend immédiatement suspects leurs raisonnements. Cette analyse toute simple suffit à beaucoup de gens. Prenez garde, autrement, d'être obligé de faire la triviale besogne d'un ministre du Commerce, non la vôtre. "
Je n'aime pas la tour Eiffel. Tas de ferraille anorexique. Echafaudage provisoire, inutile et, qui plus est, incomplet. C'est moche. Savoir qu'Henri Michaux occultait son balcon pour ne pas la voir me console. J'aime les villes horizontales, alanguies au bord des fleuves comme d'opulentes odalisques... les vraies femmes, pas les travelos.
Vous n'avez pas fini d'être étonnés, messieurs ! dit, en 2006, le poète, aux physiciens, astrophysiciens, atomistes, physiciens quantiques, et tutti quanti, dont les découvertes, jour après jour, bafouent les hypothèses successives.
La Science, la nouvelle noblesse , n'est toujours qu'un sarcasme de Rimbaud. Je le dis sans animosité :scientifique égale béotien .
Je ne vole pas dans mes rêves les mots que je ne pourrais pas trouver à l'état de veille, mais je travaille à augmenter ma conscience.
L'hégémonie des USA sur le monde actuel signifie le triomphe de la vulgarité, la culture américaine n'étant rien de plus que l'expression de la réussite des émigrants de naguère accomplie avec le génocide des Peaux-Rouges. Abomination similaire en Australie. Aux XIXe et XXe siècle, le communisme a également promu des valeurs anti-élitaires. Le résultat c'est que nous vivons dans un monde sans idéal ni morale, un monde humain qui veut la disparition de la nature.
Sous les épaisses couches de maquillage du pervers notoire, plâtras écaillés, graisses sales -bouc émissaire de cette société coupable en quête d'une fausse innocence- il y a le visage intact d'un enfant, celui-là même que tourne vers lui, ingénue et confiante, sa victime.
Je ne vois guère de différence entre les peuples et les gouvernements qui les asservissent et les poussent à la guerre. Ils sont composés des mêmes hommes, cultivant les mêmes vices et commettant les mêmes erreurs, tous plus bêtes les uns que les autres. Aussi il n'est pas dans mes intentions de soulever les premiers contre les seconds, ou de soutenir les seconds contre les premiers, car mon credo, en conséquence, est l'Anarchie !
On ne peut pas être moderne. (Croyez-moi, j'ai essayé de toutes mes forces presque toute ma vie.)
Il faudrait ne pas avoir chez soi de rideaux, ou un quelconque tissu à fleurs. Il faudrait ne pas avoir de bourrelets adipeux, ni de trou à ses chaussettes. C'est très difficile.
J'aurais bien aimé être moderne car je me prends pour un artiste et un artiste doit coller à son époque.
D'ailleurs chez moi il n'y a que des stores vénitiens et pas de napperon tricoté... Je fais une chasse impitoyable à tout ce qui, venu du dehors par négligence, pourrait détruire ce bel agencement de surfaces polies, grises, d'acier et d'aluminium, de feutre allemand (Joseph Beuys), de galets japonais, qu'est mon appartement.
Et, dans ma tête, je n'ai aucune idée datant d'hier. Enfin j'essaie mais je n'y arrive pas.
Par exemple, quoique la littérature soit en complet discrédit depuis au moins cinquante ans et que Voltaire, d'après les essais qui se publient, ait été le dernier écrivain à avoir joui d'une considération authentique, j'écris aujourd'hui, en 2006, en espérant toujours obtenir par ce travail une considération analogue.
Comme si nous étions encore au XVIIIe siècle.
C'est-à-dire avant la télévision.
Mais l'intelligence n'est plus à la mode. Et la littérature non plus. Pourquoi écrire puisque personne ne lit ? Pourquoi lire puisque personne ne pense ?
C'est à peu près cela, précisément, être moderne.
(Etre moderne, ce serait ne pas avoir de corps ?
Ne pas pisser, ne pas chier, NE PAS VIEILLIR ?
Ne pas exister pour ne pas mourir ?
Etre un pur esprit?
Viva Descartes !)
Guerres du XXe sièle
(liste non exhaustive)
- 1899 1902 : Guerre des Boers
- 1900 : Ecrasement des Boxers
- 1903 - 1905 : Guerre allemande en Namibie, géocide des Hereros (80 000 à 100 000 victimes).
- 1904 - 1905 : Guerre russo-japonaise; protectorat japonais sur la Corée.
- 1905 : Le grand-duc Serge est assassiné en février 1905. Première révolution russe
- 1908 : Annexion de la Bosnie-Herzégovine par l'Autriche - Révolution des Jeunes-Turcs
- 1909 : Massacres de Cilicie (30 000 Arméniens)
- 1910 : Proclamation de la République au Portugal - Annexion de la Corée par le Japon.
- 1910 1930 : Guerre civile au Mexique
- 1911 1916 : Guerres civiles en République Dominicaine.
- 1912 : Adoption du Home Rule pour l'Irlande - Domination italienne en Tripolitaine - Protectorat français sur le Maroc.
- 1912 - 1913 : Guerres balkaniques
- 1912 1932 : Occupation militaire italienne de la Lybie.
- 1914 : Assassinat de l'archiduc d'Autriche François-Ferdinand à Sarajevo; bataille de la Marne; la Turquie en guerre aux côté des Allemands; les dominions britaniques et le Japon en guerre contre l'Allemagne. Assassinat de Jean Jaurès.
- 1914 1918 : Première Guerre mondiale
- 1915 : Offensives alliées en Artois, allemande en Pologne; entrée en guerre de l'Italie aux côtée des Alliés, de la Bulgarie aux côtés des puissances centrales; échec de l'expédition des Dardanelles
- 1915 : Massacre des Arméniens de l'Empire ottoman (entre 1 200 000 et 1 500 000 morts) .
- 1916 : Bataille de Verdun; entrée en guerre de la Roumanie et du Portugal aux côtés des Alliés - Insurrection irlandaise à Dublin.
- 1917 : La Grèce et les Etats-Unis en guerre aux côtés des Alliés; mutineries sur le front français
- 1917 - 1937 : Première guerre civile chinoise
- 1918 - 1921 Guerre civile en Russie
- 1918 : Contre-offensives alliées; Mustafa Kemal à la tête de la résistance turque aux Alliés.
- 1919 - 1921 : guerilla anti-britannique en Irlande
- 1920 : Mexique, Venustiano Carranza est renversé et assassiné. Révolte tribale en Irak contre le gouvernement militaire britannique
- 1920 - 1923 : Guerre d'indépendance turque.
- 1921 : Ecrasement par les bolcheviks de la mutinerie libertaire des marins de Kronstadt
- 1921 - 1926 : Guerre du Rif
- 1922 : Marche sur Rome des Chemise noire de Mussolini. L'Inde se soulève.
- 1922 - 1984 : Génocide des enfants des aborigènes au Canada (entre 50 000 et 100 000 morts)
- 1923 : Occupation française et belge de la Ruhr.
- 1924 : Révoltes au Brésil.
- 1925 : Mussolini obtient les pleins pouvoirs.
- 1925 - 1926 : Guerre des Druzes
- 1928 - 1937 : Guerre civile en Chine
- 1929 : Crack boursier à New York; début de la crise économique mondiale
- 1931 : Invasion de la Mandchourie par les Japonais.
- 1932 - 1935 : Guerre du Chaco.
- 1933 : Hitler, chancelier
- 1935 - 1936 : Guerre italo-éthiopienne.
- 1936 : Front populaire en France - Formation de l'Axe Rome-Berlin.
- 1936 - 1939 : Guerre civile en Espagne
- 1937 - 1945 : Deuxième guerre sino-japonaise
- 1937 - 1938 : Grandes purges en URSS.
- 1939 : Invasion de la Pologne par les Allemands. Guerre soviéto-japonaise.
- 1939 - 1945 : Seconde Guerre mondiale.
- 1940 : Invasion allemande de la Norvège, des Pays-Bas, de la Belgique et de la France; entrée en Guerre de l'Italie; début de la campagne de Libye;
- 1940 - 1941 : Guerre franco-thaïlandaise
- 1941 : Les Allemands en Grèce et en Yougoslavie; attaque allemande contre l'URSS; offensive de Rommel en Libye; attaque japonaise à Pearl Harbor; entrée en guerre des Etats-Unis.
- 1942 : Bataille d'El-Alamein; débarquement anglo-américain en Afrique du Nord; conquête par le Japon de la plus grande partie de l'Asie du Sud-Est et du Pacifique; siège de Stalingrad; décision nazie d'exterminer les Juifs d'Europe.
- 1943 : Débarquement allié en Sicile; capitulation de l'Italie; contre-offensive soviétique.
- 1944 : Débarquement allié en Normandie et en Provence - Contre-offensive américaine dans le Pacifique.
- 1945 : Exécution de Mussolini; bombardement atomique d'Hiroshima et de Nagasaki
- 1945 - 1949 : Deuxième guerre civile en Chine
- 1945 - 1949 : Guerre d'indépendance indonésienne
- 1946 - 1949 : Guerre civile en Grèce
- 1946 - 1954 : Guerre d'Indochine.
- 1947 - 1948 : Soulèvement anticolonialiste à Madagascar. Première guerre indo-pakistanaise.
- 1948 : Début de la guerre froide - Assassinat de Gandhi.
- 1948 1949 : Guerre israelo-arabe de 1948
- 1948 1957 : Guerre civile en Colombie
- 1948 - 1949 : Blocus de Berlin - Première guerre israélo-arabe.
- 1948 1990 : Apartheid en Afrique du Sud
- 1949 : Occupation du Tibet par la Chine.
- 1949 - ? : Guerre civile en Birmanie
- 1950 - 1953 : Guerre de Corée.
- 1951 : Annexion définitive du Tibet par la Chine. Début de la contre-offensive de l'ONU contre les Chinois en Corée.
- 1952 : Bombardement de la Corée du Nord par les Etats-Unis.
- 1954 : Chute de Dien Bien Phu
- 1954 1962 : Guerre d'Algérie.
- 1955 : Révolution en Argentine
- 1955 1975 : Guerre du Vietnam
- 1956 : Intervention soviétique en Hongrie - Deuxième guerre israélo-arabe (crise du canal de Suez).
- 1957 : Echec de la conférence de Londres sur le désarmement. Début de la dictature de François Duvalier en Haïti.
- 1958 : Crise algérienne
- 1959 : Révolution castrite à Cuba. Résistance au Tibet. Premiers morts américains au Vietnam
- 1959 1996 : Guerres civiles au Rwanda
- 1960 1975 : Guerre civile laotienne
- 1961 : Putsch d'Alger - Construction du mur de Berlin - Assassinat de Patrice Lumumba, premier ministre du Congo
- 1961 1991 : Guerre civile en Erythrée suite à l'annexion par l'Ethiopie.
- 1962 : Conflit frontalier entre la Chine et l'Inde dans l'Himalaya - Crise des fusées à Cuba.
- 1963 : Assassinat de J.F. Kennedy. Guerre des sables (Algérie-Maroc)
- 1964 - 1975 : Guerre du Viet-nam.
- 1965 : Guerre au Cachemire. Génocide en Indonésie (500 000 à 1 million de morts). Intervention militaire U.S. à Saint-Domingue. Assassinat de Malcom X. Assassinat de Ben Barka.
- 1965 1973 : Guerre du Vietnam («Deuxième guerre d'Indochine»).
- 1966 : Révolution «culturelle» en Chine.
- 1967 : Troisième guerre israélo-arabe (guerre des Six Jours)- Coup d'Etat militaire en Grèce.
- 1967 1970 : Guerre du Biafra
- 1968 : Assassinat de Martin Luther King. Evénements de mai en France - Intervention soviétique en Tchécoslovaquie.
- 1969 : Coup d'Etat de Kadhafi en Libye. Guerre de Cent Heures (Salvador-Honduras)
- 1969 - 1998 : Guerre civile d'Irlande du Nord
- 1972 1979 : Guerre civile de Rhodésie
- 1973 : Quatrième guerre israélo-arabe (guerre de Kippour)- Coup d'Etat de Pinochet au Chili.
- 1974 : Invasion de Chypre - Révolution des oeillets au Portugal.
- 1975 - 1979 : Génocide au Cambodge (1 700 000 victimes)
- 1975 1978 : Guerre du Sahara occidental
- 1975 1980 : Répression au Timor Oriental (200 000 morts)
- 1975 1991 : Guerre du Liban
- 1975 1992 : Guerre civile du Mozambique
- 1975 1997 : Guerre civile en Angola
- 1976 : Deuxième guerre Algérie-Maroc Coup d'état en Argentine
- 1977 1978 : Guerre de l'Ogaden
- 1978 : Intervention française au Zaïre; insurrection sandiniste au Nicaragua -
- 1979 1989 : Invasion du Cambodge par le Viet-nam.
- 1979 : Instauration d'une république islamique en Iran -
- 1979 1989 : Intervention soviétique en Afghanistan.
- 1980 - 1988 : Guerre Iran - Iraq.
- 1981 : Assassinat de Sadate.
- 1982 : Guerre des Malouines. Affrontements sino-vietnamiens. Opération Paix en Galilée. Massacre des Indiens mayas au Guatémala (100 000 morts).
- 1983 : Intervention américaine à Grenade. Assassinat de Benino Aquino.
- 1983 2003 : Guerre civile du Soudan
- 1984 : Assassinat d'Indira Gandhi.
- 1984 1999 : Guerilla kurde (plus de 30 000 morts)
- 1986 : Assassinat du premier ministre suédois Olof Palme - Raid massif de l'aviation américaine sur Tripoli en Libye. Affrontement aérien américano-libyen dans le golfe de Syrte
- 1987 - 1993 : Première Intifada.
- 1988 : Assassinat de Chico Mendes
- 1989 : Intervention militaire des Etats-Unis au Panama en décembre. Assassinat de Jean-Marie Tjibaou, leader indépendantiste kanak.
- 1989 2004 : Guerre civile du Libéria
- 1990 : Deuxième guerre du Golfe
- 1990 2002 : Conflit en Afghanistan
- 1991 : Assassinat de R. Gandhi - Putsch contre Gorbatchev.
- 1991 1995 : Guerre du Haut-Karabagh
- 1991 - ? : Guerre civile de Somalie
- 1991 2002 : Guerre civile en Sierra Leone
- 1991 1995 : Guerre en Croatie
- 1992 : Guerre civile de Moldavie
- 1992 1993 : Guerre civile de Géorgie
- 1992 1995 : Guerre de Bosnie
- 1992 1997 : Guerre civile du Tadjikistan
- 1992 2002 : Guerre civile d'Algérie
- 1994 : Intervention de l'Afrique du Sud au Lesotho; massacres au Rwanda
- 1994 1996 : Première guerre de Tchétchénie
- 1995 : Intervention française aux Comores. Guerre Pérou-Equateur.
- 1996 : Intervention à trois reprises de la France en Centrafrique
- 1996 1998 : Première guerre du Congo
- 1997 : Offensive turque au Kurdistan
- 1997 1998 : Guerre civile du Congo-Brazzaville
- 1998 : Intervention du Botswana et de lAfrique du Sud au Lesotho
- 1998 1999 : Guerre du Kosovo
- 1998 2002 : Guerre Erythrée-Ethiopie
- 1998 2002 : Deuxième guerre du Congo
- 1999 : Guerre de Kargil. Deuxième guerre de Tchétchénie
- 2000 : Seconde Intifada
Au 1er janvier 2000, environ 5500 engins spatiaux (fusées, satellites, sondes, navettes, engins d'exploration, etc...) ont déjà été lancés dans le cosmos dans le but implicite de perpétuer et d'exporter partout où c'est possible le mode de vie et le génie de notre espèce.
Voici ce que je ressens au plus profond de moi : l'avenir existe déjà et cependant il a besoin de moi pour se concrétiser. Entrer dans la vie consiste à le faire exister, lui seul, comme il doit être, et non pas l'une de ses innombrables et indifférentes possibilités.
Ce que j'ai l'impression de comprendre : Dieu ne se soucie pas de nous mais des âmes. On peut renvoyer dos à dos ceux qui se sentent abandonnés et les autres, qui espèrent toujours... Le vrai problème est plutôt la connaissance et le rapport que chacun de nous entretient avec son âme et si celle-ci, de son côté dialogue correctement avec Dieu. Dans cette situation la personne est secondaire.
Personnellement, à l'époque où mon comportement était irréfléchi, tout se passait beaucoup mieux et je me sentais invulnérable (mais je ne l'étais pas). C'est depuis que je m'évertue à ne pas faire de faute que tout va de travers (et que je deviens invulnérable. Donc patience).
Au fond le Diable, le Mal, est comme une sorte d'épiphénomène de la Création, c'est-à-dire de Dieu.
Dieu n'intervient pas dans nos petites affaires mais lui, oui, et tout le temps, avec notre acquiescement ou non, notre participation constante.
Quoique une vie puisse ressembler à un roman, il n'est pas question que des pages en soient roulées en boule, destinées à la corbeille, comme les ratages d'un manuscrit. Il n'y a rien de jetable ou qu'on puisse réécrire. Chaque feuillet doit être à sa place, remis à plat, défroissé, repassé, et lisible.
Le Mal, à terme, est la destruction, directe, indirecte, du physique.
J'espère bien que Dieu existe. Parce que sinon il n'y a rien.
Mon titre, mes fonctions, de la merde !
La chair, blafarde et triste, d'un homme de soixante ans ? Franchement il n'y a pas de quoi s'enorgueillir.
Et l'" oeuvre " ? Parlons-en. Elle ne vit que dans les esprits des autres, et ceux-ci, pas plus intéressés que l'auteur, n'en feront rien de meilleur.
Vous voyez ces nuages ? Ils passent et disparaissent, imprécis, impalpables, infiniment plus importants que l'homme sur la terre.
Personne ne fait exprès d'être ce qu'il est, quoi que soit tenté de penser quiconque incarne le contraire.
La réalité n'est pas cartésienne, j'essaie de ne pas l'être plus qu'elle. Ce n'est pas le Bien ou le Mal, mais le Bien et le Mal.
Peut-être avons-nous croisé l'avenir autrefois, par exemple au Moyen Age, et l'avons-nous manqué ?
Comme les Italiens du Trecento l'ont fait pour inventer la Renaissance, nous pouvons retourner en arrière et chercher dans le passé les éléments fondateurs d'un nouvel art de vivre plus respectueux de la planète, avant Descartes et sa "philosophie" destructrice.
J'aime passionnément tout ce que représente le nouveau musée du quai Branly (je parle de l'architecture et du jardin, pas du musée lui-même, des collections qu'il renferme, autre sujet) et je crève de ne pouvoir posséder personnellement ces bâtiments, ce mur végétal, qui semblent l'expression d'une culture perfectionnée, d'une civilisation harmonieuse, intelligente, responsable.
Et en même temps je sais que tout cela n'existe que par l'argent et par tout le mal qui le produit et le soutient. En réalité il n'y a que mensonge et hypocrisie, nous le savons tous.
En aurait-il été de même pour tous les monuments qui ont précédé, pour toutes les oeuvres qui requièrent la collaboration de différents groupes, une organisation sociale agissante ? J'espère que non ; j'espère vraiment que les cathédrales, par exemple, sont vraiment l'expression de la foi populaire.
Il faut donc encore remercier l'artiste d'avoir ajouté à ce qui n'est qu'une oeuvre de circonstance, produite par la pourriture en exercice, l'élément d'innocence et la beauté qu'il est capable de créer, ce rachat qu'effectue son âme.
(Je ne suis pas encore allé sur place).
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Trop d'éléments de haute technologie, de pièces exceptionnelles usinées spécialement, extrêmement coûteuses, hors du registre humain...
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Ce n'est que dans un village crétois, blanchi à la chaux, d'une extrême pauvreté (un beau clou planté dans le mur sert de portemanteau), où tout est patiné par le temps, meubles, outils, vêtements usés jusqu'à la trame, couleurs délavées, tandis que les rapports humains sont d'un plain-pied aristocratique, que j'ai rencontré la conjonction rêvée entre société, culture et réalité. (Nature grandiose et austère, lumière divine)
Passé les soixante ans la sagesse est chose facile.
C'est le temps qu'il m'aura fallu pour voir se transformer Victor Hugo, roi des écrivains en un rien du tout, et les Misérables, chef d'oeuvre de la littérature en comédie musicale de dernière catégorie.
Cesser enfin de prononcer le beau nom d'anarchie (anarkhia "absence du chef") devant tous ceux qui font métier de confondre religion et église afin de faire peur au peuple et de prendre le pouvoir.
Et puis demain, qui sait, à l'âge suprême où aucun juge terrestre n'aura mandat sur moi, souriant comme une tête de mort, poser réellement les bombes ?
Ma culture institue mon rapport au monde. Chaque enfant un peu doué et curieux comme il se doit, ne désire rien de mieux que d'aller jeter un coup d'oeil derrière ce rideau de fumée, derrière ce décor, ces faux-semblants.
Comment est vraiment le monde ? Qu'en est-il exactement de la réalité, la vraie, celle que me cachent mes parents. (Ils l'ignorent et me mentent sans cesse, ce que je perçois très bien même si je fais le plus souvent semblant de les croire).
Heureusement il y a les autres cultures, avec les langues étrangères, et leur concrétisation, les journaux grecs, russes, chinois, exposés au kiosque, dont on ne comprend même pas les signes.
Plus tard je voyagerai. J'irai dans les pays inconnus voir ces hommes qui ont une autre couleur de peau, qui s'habillent autrement, qui parlent, mangent autrement. J'apprendrai à parler comme eux. Je les comprendrai. Je soulèverai un coin du voile.
Je cherche l'extase, pas la transe.
Logiquement, quoi qu'il arrive, Internet, avec ses valeurs de solidarité de partage, devrait triompher, car il s'agit d'un " progrès " technique, et même si des batailles législatives se perdent, tôt ou tard les usagers finiront par avoir raison.
Oui mais, en même temps, les mentalités changent et pas dans le bon sens. Déjà Rousseau ne comprenait pas qu'un garçon de café se permette de venir le déranger pour lui demander ce qu'il voulait consommer. Aujourd'hui non seulement on trouve que c'est normal mais on paie avant d'avoir bu. Et demain on paiera avant d'avoir été servi.
Quoi qu'on dise, l'évolution ne va pas dans le sens de l'individualisme, traduisez " conscience de la dignité personnelle ". Il me semble plutôt que mes " veaux " de contemporains glissent de plus en plus vers " moutons de Panurge" avant sans doute d'aller se confondre avec les sédiments des fonds marins. Le plaisir de sombrer dans les délices de l'identité collective est plus fort que tout, et la pensée même d'une révolte pour des raisons idéologiques est à l'évidence de plus en plus improbable dans leur fonctionnement intellectuel. (Pour l'économique, le matériel, c'est autre chose).
Je sens, et j'y vois un des effets pervers de la télévision les plus redoutables, que l'abrutissement se justifie de mieux en mieux moralement. L'idée que : " Si les autres le font, c'est que c'est bien ", jadis signe de stupidité ayant été baptisée d'après l'anglo-saxon le " politiquement correct " n'a plus du tout mauvaise presse. On fait plus que la tolérer, on l'admet comme un comportement normal. Banalisée, donc acceptée, même s'il ne s'agit que de la connerie, de la bêtise, désormais promulguée et valorisée.
Voyez le consensus autour du foot ! J'en suis toujours personnellement à l'époque où l'on se rendait compte que les agissements de quelques vingt-deux quidams autour d'une vessie sur un terrain d'environ 100 x 65 m ne servaient à rien et n'avaient d'importance que pour quelques amateurs un peu démunis en cellules grises.
A présent il ne fait aucun doute que les aspirations belliqueuses des ploucs y trouvent un exutoire. Le président de la République et le premier ministre, censés représenter ce qui a un peu de valeur dans le pays, y participent, y ajoutent leur aval.
L'après-match, dans ma banlieue, est une espèce de Quatorze Juillet, et je m'attends bientôt à devoir y participer de force, pour sauver ma peau, prouver que je n'appartiens pas à la Cinquième Colonne, que je ne suis pas un traître, un espion. Même ceux dont l'intégration est douteuse -surtout eux d'ailleurs- paraissent plus français que moi en cette occasion.
L'outil Internet peut-il avoir une utilité autre que celle voulue par les pouvoirs en place dans ces conditions ? S'il ne s'agit que d'effectuer des achats, donner à sa famille des nouvelles de sa santé, montrer la photo du petit dernier, et remplir sa déclaration d'impôts, Microsoft, Apple, Vivendi, ont l'avenir devant eux.
S'il s'agit d'intervenir personnellement, de s'exprimer, d'échanger des idées avec un Chinois, un Turc, un habitant de Saint-Pierre et Miquelon, d'essayer de mieux les comprendre et d'être mieux compris en essayant de mieux se connaître soi-même (le partage de fichiers non autorisés faisant évidemment partie du dialogue), bref de mettre en oeuvre les principes fondamentaux de la République Française : Liberté, Egalité, Fraternité, quoique dans l'ordre inverse ;-), ce qui exige de chaque citoyen indépendance d'esprit et volonté responsable, alors la bataille continue.
(Ecrit quelques heures avant d'avoir eu vent du PPF. Comme quoi .)
Le rire est la trompette qui salue l'oeuvre du juste.
La vérité n'a qu'un seul nom.
J'arrête de lui en faire porter deux pour l'unique bonheur de ma mère.
La douceur des mères cache un lourd secret, elles veulent faire plaisir à tout le monde, elles tuent ceux qui les aiment.
Aucune compréhension à attendre d'elle (je parle de la mienne, de mère).
.
Pourtant sa duplicité fait un meilleur fils.
Un homme meilleur.
Je me demande ce qui est le plus dingue :
entendre des voix, comme Jeanne d'Arc, leur obéir, et se construire le destin grandiose réclamé par des qualités et des dons inconscients,
ou, sourd et déterminé à le rester, vaquer à ses occupations quotidiennes dans une conformité avec les autres et une sécurité imaginaires, toujours à la merci d'un choc, d'une expérience dite " traumatisante ", révélatrice des refoulements ?
Les deux peuvent d'ailleurs très bien se succéder et Jeanne d'Arc, on se le souhaite, emporter finalement le morceau.
Si l'on remonte assez loin dans le temps nous sommes tous têtards de la même flaque.
Cédant à la mode, j'organise un concours (1er prix : une coupe de cheveux " la boule à zéro ").
Répondez à la question :
Si j'étais Zinédine Zidane, j'aurais répliqué à Materazzi :
A : Les spaghettis sont une invention arabe dont le couscous est l'aboutissement ultime ?
B : Le café italien c'est de la merde de kangourou passée finement au broyeur ?
C : Piétons, vélos, taxis, tout va plus vite que Ferrari ?
D : Et ta mère ?
(Subsidiaire) : Et j'aurais reçu un coup de boule ?
Envoyez vos réponses à webmaster@jeanblanquet.net
Cela me rappelle que quelqu'un a démontré incontestablement (je crois que c'est J.J. Rousseau) que les insultes verbales ne sont que des atteintes imaginaires élaborées par celui-là même qui les entend, ce qui, traduit par moi dans le langage d'aujourd'hui signifie : plus on est con, plus on en souffre.
Tout en savourant ma salade fraîche (laitue, carotte, thon, bleu d'Auvergne, olives, huile d'olive, vinaigre à l'estragon) au soleil sur la terrasse (j'adore la chaleur), je me disais que s'il existe sur Terre -en nombre rare- des individus réellement compatissants, aptes à comprendre, à pardonner, et à aider, c'est parce qu'il n'y a pas d'autre choix, et que la méchanceté, ou l'égoïsme, le cynisme, la bassesse, etc., ne sont que des accidents de parcours, des anomalies, en aucun cas des traits de caractère définitifs. Chez un être humain le mal n'est qu'une maladie, une erreur de développement, un défaut toujours acquis, jamais inné.
Je crois cela depuis toujours, depuis l'instant où, peu après ma naissance, je me suis rendu compte que ça allait vraiment de travers autour de moi, qu'on ne comprenait rien, qu'on était constamment en guerre, que, pour prouver qu'on était bon, ou pire : le meilleur, il fallait trouver un bouc émissaire et le sacrifier.
Cette idée du mal comme une maladie de l'âme humaine me permet de justifier sur le principe -sinon sur les modalités et la fin- le comportement des communistes d'URSS qui envoyaient les dissidents à l'asile psychiatrique.
Voilà une idée qui n'est pas politiquement correcte en Occident, et la figure épouvantable du Mal, pour le compte, s'affiche ici au premier plan !
Mais si un seul de ces affreux cocos a pensé que l'idéologie marxiste est le Bien quoi de plus charitable que d'essayer de guérir quiconque y était réfractaire, un de ces égarés acquis à la cause ennemie, acquis au capitalisme, qui souhaitait réellement vivre dans une société où il pût acquérir au détriment des autres un statut d'exception, la richesse matérielle et des privilèges ?
Pourquoi les sectes ne m'intéressent pas ? Parce que j'en suis une à moi tout seul !
Il n'y a plus que la Nature qui m'intéresse, qu'Elle soit à l'extérieur de l'homme, ou à l'intérieur !
A l'intérieur : ciel bleu, nuées menaçantes, orages, vent, prairies, eaux de toutes sortes -lacs, rivières, océans- l'infini qui les contient, et l'infini en toute chose.
carnet 17
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