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Ici-bas ne se trouve aucun guide que soi-même, que l'âme et la conscience. Ni plante, ni animal, ni être humain, ne trône au-dessus des autres. Est-ce en raison même de la difficulté qu'il y a à affronter cette vérité, que la plupart de ceux qui la méconnaissent veulent imposer à leurs semblables, selon le modèle auquel ils se réfèrent eux-mêmes, des organismes, des instances, des autorités supérieurs, devant lesquelles nous sommes censés plier ? !

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d'après l'Encyclopédie de Diderot et d'Alembert
Ma joie flotte comme un drapeau mon oeil brille
Soleil aveuglant troncs blancs des tamaris
Il y a le soleil et les tombes au cimetière
« Xerete » ! disent-elles. « Soyez heureux» !
d'après l'Encyclopédie de Diderot et d'Alembert

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Dubitativement :
Il y aurait quatre catégories d'individus :
1 et 2, normalement opposés : le bon sauvage et le mauvais civilisé,
3 et 4, pervertis : le mauvais sauvage et le bon civilisé.
Ces deux dernière catégorie sont, en ce moment, en plein affrontement politique.
Les deux premières catégories jouent un rôle plus clair. Le bon sauvage ne fait pas de politique institutionnelle, par exemple, ne vote pas. Quand il est intelligent, il comprend que tout est politique, ce qui le dispense d'altérer sa nature. Il croit, avec foi, que son comportement quotidien, par sa rareté et son étrangeté même, est une action politique en soi. D'ailleurs il se fait en général virer de partout pour cause de profil atypique, non sans avoir essayé de semer sa graine au passage.
L'autre, au contraire, ne fait que chercher le pouvoir. Il pense qu'il en va de son intérêt -pécuniaire, bien entendu. En général, les événements lui donnent raison un certain temps. Si la faillite économique, la banqueroute, ne le frappent pas, il se retrouve tout de même confronté à quelque chose de difficile au moment de passer l'arme à gauche. Enfin, on le suppose.
Dans la société, ces quatre catégories, évidemment, interfèrent en permanence. D'où les malentendus innombrables. Car pour chacune d'elles le même mot a un sens différent.
La seule façon de sortir de cette pagaille indescriptible consiste, pour un individu -pour un groupe, même cohérent, l'éventualité n'existe pas- à dépasser les données brutes… non, même pas !....
….Jésus-Christ, FILS DE DIEU, ça tient la route.

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21 avril


Entrer en politique consiste à renoncer à faire des choix fondamentaux. C'est entrer dans le deuxième cercle, à l'intérieur du premier. Somme toute, la première stupeur passée, on comprend qu'il était logique qu'un jour les électeurs de gauche ou de droite se retrouvent (assent) obligés de choisir entre deux candidats dont aucun ne correspond (ît) à leur ligne politique. La donne est falsifiée. Le système a remplacé la vie. On n'est plus dans le réel mais dans la version humaine adaptée de la réalité.
A présent être de gauche signifie seulement être à gauche. La gauche de Le Pen c'est Chirac.
Il n'y a aucune valeur absolue. Déjà que Jospin n'était plus de gauche mais à gauche de Chirac… Quintessence de la société, c'est-à-dire du relatif (relire Les Voyages de Gulliver). Mais si l'on peut admettre que « grand » signifie seulement « plus grand que la moyenne » dans l'ordre physique, il est plus difficile d'accepter que «bon» signifie seulement «meilleur que untel» dans l'ordre moral.
L'ordre moral, dont traite, qu'elle le veuille ou non, la politique, est un absolu.
Un anarchiste comme moi est quelqu'un qui ne peut pas renoncer à l'absolu de la morale.

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Le bel azur et les anges charmants qui font escorte à l'âme délivrée, ce n'est pas pour moi.
L'assomption au son des orgues d'église, les rubans, le vin de messe, n'ont pas assez de charme.
Les sourires dévots, l'approbation des peuples, les encens, les flatteries, ne m'intéressent pas.
Moi, je rêve des vents stellaires et du frémissement interminable de l'espace, des rayonnements de particules, des feux éblouissants et des échos infinis dans la pureté du vide.
[J'aspire à être tout dans l'Unique, au pouvoir absolu sans volonté, haut lieu impeccable de l'éternité.]
Je veux les constellations et les sursauts orgasmique de l'univers, les nébuleuses, les galaxies, les expansions, les origines, et plus formidable encore !
Tout ce qui est avant la couleur, les laitances, les nacres invisibles, les irisations sans modèle, sans précédent, d'où jaillissent les avenirs qui perpétuent la durée.
Avec les laines noires, les pierres marquées, les châteaux de sel, qui là-haut gravitent, scintillent… les accomplissements, les fusées… les tentures à l'échelle du cosmos, aux plis solennels qui s'écartent laissant apparaître l' Inexprimé !
Je veux la consommation des apparences, la disparition de la mort, la sublimation dans la Grande Lumière !

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Même si, par réalisme , par refus d'angélisme (la vacherie est à la mode en France, « la vie n'étant qu'un hasard déterministe »), on regarde l'état actuel de la planète comme le fruit d'une évolution aveugle (c'est un peu le cas pour les sociétés humaines qui se cognent d'abord aux murs avant de trouver la porte), on ne peut pas pour autant accepter de voir survivre partout sans noblesse, sans dignité, des populations entières.
Vous allez me dire : « C'est quoi la noblesse, la dignité, môssieur le contempteur de son espèce ? »
Et moi je vais vous répondre : « N'importe quelle tribu africaine, qui, au milieu de son insurmontable misère, trouve le moyen de chanter, de danser, d'inscrire la vie quotidienne dans les repères artistiques inventés chaque jour par elle-même, montre infiniment plus de noblesse et de dignité que nos armées grises d'employés du centre ville, nos naufragés-naufrageurs des banlieues, qui s'affairent absurdement, tournent en rond sous le microscope des sociologues, souffrent de ne créer aucune beauté ni aucun rêve».

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Je ne fais presque pas de différence entre le saule magnifique qui orne le fond du jardin et la Voie Lactée, qui, comme lui, a des rivières de cheveux, ruisselle, chevelue, pleine d'yeux et de serpents.
Lui ici, elle à l'autre bout de l'univers.
La conjonction en moi, l'éclair, l'éblouissement.

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Je n'ai jamais imaginé mon destin autrement qu'inscrit dans l'éternité, c'est-à-dire, malgré tout, quoique anonyme, lié au plus lointain passé, Tyr, Sidon, les Etrusques.
Je ne peux pas regarder, à l'extrémité d'une branche, la guipure unique d'un feuillage, sans me retrouver aussitôt des dizaines de siècles en arrière, là-bas, par exemple en Italie, sous la noire/verte/ constellation d'un arbre identique, où j'ai peut-être vécu.
Les vastes nuages qui se transforment remuent le passé antique, lourds des événements jadis survenus.
La Nature ne connaît pas le temps.

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Il redoutait tellement la mort que, si on lui avait annoncé qu'il était atteint d'une maladie incurable, il eût préféré se suicider plutôt que d'attendre l'issue fatale.

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Puisque personne ne veut, ou ne peut, m'accompagner, j'irai seul.
Mais où ça ? A la félicité, au paradis, mesâmes et mesdieux.

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Seul dans la galerie de miroirs
De temps en temps je m'aperçois et je me prends pour un autre
Et puis je me reconnais
Quelqu'un qui ne comprend pas me dit que je suis d'une autre planète
Lui qui est perdu dans les apparences
Jeu de miroirs : " vous avez gagné le droit de rejouer " !
Pour moi je suis trop submergé d'amour pour toi.

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En même temps que les apparences il y a la réalité. Les unes n'empêchent pas l'autre, bien au contraire. Ni l'autre les unes. Et tout est bien ainsi. Votre oeil voit et votre coeur sait.

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Tout est déjà accompli.

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Paradoxalement, c'est quand on est pareil qu'il y a une différence. Pareil sexuellement. On ne peut pas se laisser aller. Si l'autre est de l'autre sexe, donc différent (en théorie), il n'y a pas d'obstacle au rapprochement. C'est la différence qui fonde l'amour.
Tu as (tu es) ce qui me manque, je te prends dans mes bras… copule.

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La preuve que le mal ne règne pas sur la terre c'est qu'il y a plus de victimes que de bourreaux.
Quant aux hommes libres capables de résister aux unes comme aux autres c'est là que réside le trop faible nombre.

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Dans sa réalité physique, toute de fausseté, la Ville est un monde sans espoir.
…le fait de marcher sur un revêtement artificiel, entre des parois de béton, de pierre, comme dans une boîte à l'intérieur de laquelle on se doit, pour se sentir vivre, de maintenir constamment une excitation artificielle, un leurre permanent, la consommation, concupiscence matérielle, désir jamais assouvi, frustration…
…quoiqu'il y ait aussi à redire, je préfère la banlieue. Au sortir de mon immeuble, je me retrouve dans une cour plantée de tilleuls et je marche sur de la vraie terre. Sous mes fenêtres il y a une pelouse, et le ciel au-dessus se déploie largement. L'évasion, les voyages, sont omni possibles en se laissant aspirer par les innombrables voies, routes et autoroutes, qui s'enfuient loin de Paris.

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Celui dont on dit, en général par flatterie, qu'il est un "pro", un "professionnel", n'est jamais un maître.

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Beaucoup de gens ont des rêves, mais peu comprennent qu'il s'agit d'une richesse. Ils en ont honte, s'en excusent quand on les devine, s'efforcent de les oublier, de les surmonter, pour, croient-ils, être pris au sérieux.
C'est à peu près l'unique différence qu'il y a entre eux et un poète ou un savant exceptionnel dont le génie consiste à se savoir unique et admirable en ce qu'il rêve son univers.

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On voudrait bien tout résumer en une seule petite phrase, confondre la pureté du cœur et celle des intentions, le bien avec le mal, l'équilibre des planètes avec le sien propre, et ignorer aussi que toute cette harmonie utopique existe vraiment, quelque part, ailleurs.
Est-ce à dire qu'il n'y a jamais ici-bas de satisfaction ultime ? En ce moment je ne suis pas loin de le croire.

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Etre du parti de Dieu, le seul qui compte.
Si cela veut dire ne l'être d'aucun de ceux des hommes et amical envers tous comme il en va justement, pas étonnant qu'on se retrouve un jour seul, estampillé traître.
Aucun de ces idiots ne comprend qu'il n'y a rien à prouver à l'égard du ciel, qu'il suffit d'être pour mériter, qu'il n'y a rien à faire.
(Mon enveloppe est légère…)
Ils s'arment de leviers -le plus puissant : l'argent- pour obtenir ce qui me tombe tout cuit dans la bouche. Ils me regardent comme si j'étais un surhomme.
Je ne suis pas grand-chose: rien, comme eux, ce qu'ils se refusent à accepter.

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Il peut arriver qu'on voie, en un éclair, toutes les vies qu'on aurait vécues si l'on n'avait pas été violé à cinq ans et demi, si l'on avait eu confiance un peu plus, si on s'était laissé aller à faire ce que l'on aime, toutes les vies, toutes les facettes, les rôles, les personnalités...
Cela ressemble à ces vertigineuses illuminations qui offrent à contempler, sur l'échelle du temps, notre propre moi sous une perruque poudrée du XVIIIe siècle ou dans un pourpoint de la Renaissance.
Je sais que je ne suis rien que ces apparences animées par une flamme tantôt mourante tantôt dévorante comme un brasier, qui elle non plus sans doute n'est pas moi.
Vacuum. Vacuité.

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La tomate


A tous ceux qui, comme moi, souffrent de ne voir encensés ici-bas que la douleur, le doute, la folie, le malheur, et déplorent qu'on ne commémore le plus souvent que les guerres (les victoires), les catastrophes, les exploits, qui n'ont d'importance que pour la société humaine mais pas la moindre pour les (individus) particuliers, au lieu que d'élever des monuments aux choses vraiment utiles, nécessaires, poétiques et belles, qui embellissent la vie de tous les jours, (comme la saine et fraîche tomate coupée en tranches et arrosée d'un filet d'huile d'olive et d'un bon vinaigre -exotique splendeur surgie de l'Ailleurs légendaire, comme la rose !-) je livre la consolante conclusion de ma méditation désespérée de ce jour :
ces monuments à la vérité et au bonheur existent bel et bien dans nos esprits et dans nos coeurs !
Sinon pourquoi placer dans le bec de la colombe un rameau d'olivier ? Pourquoi orner les chapiteaux de feuilles d'acanthe ? Pourquoi chanter le temps des cerises ?
Tout ce qui compte vraiment est à l'intérieur !
N'en sortez jamais ! Ne sortez jamais de vous-même !

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Je n'ai aucune peine à imaginer le Nirvâna. Oui, je veux bien dire le Néant, le néant de félicité des bouddhistes, certes pas le paradis chrétien sirupeux peuplé de saints et d'anges qui pue le concret, la matière : j'aime trop l'immensité et le silence, la pureté et la paix..., oui, l'extinction, le rien, le Nirvâna !
Il me suffit d'imaginer le contraire de l'abîme de douleur que j'ai exploré !

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Tournez ça comme vous voulez, en argot, en verlan, en rap même (que j'abomine) chantez-le, utilisez un langage moins académique que le mien si vous préférez, branché ouais, plus rassurant, baragouin épouvantable, quotidien s'il le faut, des onomatopées, des grognements, ou pire encore ne dites rien, passez votre chemin, pensez à autre chose, oubliez ce que je vais vous confier, méprisez-moi, mais jour après jour, mois après mois, année après année, depuis ma naissance, qu'il pleuve, neige, vente ou fasse beau, sous la IVe, la Ve, de Gaulle, Pompidou, Mitterrand, etc… , (horribles références), prospérité ou misère, développement industriel ou récession économique, (en ce qui me concerne, c'est pareil), succès, échec, indifférence, je ressens toujours et par-dessus tout… l'appel des sphères.
.......................
C'est tout ce qui compte pour moi avec le parfum des roses.

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Lionelle


Se frotter à l'air chaud du sud comme à une peau de femme, assourdi par la rumeur de sistre obsédante des insectes, brûler sous le soleil en adorant chaque plante, chaque caillou, tandis que s'imprime à répétition en marge du champ visuel conscient le triangle aérien de saphir de la mer entre les joues pelées des collines et la petite chapelle blanche en sommet de pièce montée,
je suis en Crète, il fait vraiment très chaud,
du vin, quelques olives, le souvenir, je ne sais pourquoi, d'un mois d'août désert dans le XVe arrondissement, (perdition, détresse ?) :
bonheur indicible.

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Je n'irai pas au nord, c'est certain, mais peu importe, ce carrefour de banlieue n'en symbolise pas moins pour moi, ici à Saint-Denis, l' " esprit du voyage " : l'avenue qui conduit vers Pierrefitte, l'autre vers Stains, avec, entre les deux, emblématique, la gare d'autobus à présent désaffectée au fronton décoré d'une fresque à la mémoire des Résistants.
La première est ombragée de gigantesques platanes qui la rendent mystérieuse et solennelle comme une forêt, avec, au bout, cette échappée, ce rêve d'un ailleurs plein de consolation et d'espoir : c'est là-bas, au-delà, que j'existe, que j'existerai !
L'autre, à l'inverse, qui longe l'université, nue et triste, fonctionnelle comme une installation portuaire, évoque la trivialité de l'action, la douleur de la séparation, les soucis d'intendance, the enterprise.
Ensemble elles représentent tout ce qui constitue un vrai et long voyage, le nomadisme, la migration.

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Est-ce que Montaigne, en relativisant les différentes cultures, en humanisant le regard que nous portons sur nous-mêmes, visait à promouvoir ce que je désire par-dessus tout dans la solitude depuis toujours: la remise en question absolue des prolégomènes de nos sociétés ?
« Et si », par exemple, « la communication pouvait se faire à un niveau bien supérieur à celui du signe et de la parole ? » Voilà une bonne remise en question.
« Et si l'amour existait pour de vrai », par exemple… « avec, pour corollaire, la communication de pensée »…
Oui, je suis tout seul.
« Et pourtant ils le vivent ».

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Je voudrais ne plus jamais lire de journaux
Je voudrais ne plus jamais vivre en ville
Je voudrais oublier tous ces visages déchirants de vieux citadins qui n'ont jamais reçu le vent et les embruns qui n'ont jamais reçu Dieu en pleine figure
Je voudrais les oublier comme ils ont oublié le reste du monde
Ils avaient déjà perdu tout espoir quand ils sont venus ici
Comme si le ciel et la mer n'existaient pas
Ils sont fripés comme de vieux vêtements tassés au fond d'un sombre d'un poussiéreux placard
La ville sale est leur univers.

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Pas pour l'amour, mais pour de l'amour… un rien, un petit peu, quel qu'il soit, voilà où se situe la tragique beauté des passions interdites, maudites, fugitives. Car ce petit, lorsqu'on ne peut avoir plus, est vital.
L'amour des désespérés, n'étant que ce qui demeure, est tout, à l'inverse de celui des nantis qui, n'ayant rien que de normal, n'ont aussi rien d'exceptionnel à défendre.

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Désespoir : l'antichambre des découvertes; un lieu mathématique (abominable) déterminé par les hypothèses inabouties, fausses, où surgit du vide en dernier ressort la nécessaire vérité.

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« Celui qui veut sauver sa vie la perd ». Cette clef permet de remonter au jour où le bien a pris la figure du mal.

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Le cynisme est la voie de garage de ceux qui n'ont pas les couilles d'avoir du cœur.

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Tout perdre, et tout retrouver, voilà le seul moyen que nous ayons de connaître ce que nous sommes. Entre la perte et la redécouverte il peut malheureusement s'écouler toute une vie, ou pire encore, une vie complète ne pas suffire.
Mais tout retrouver un jour, quelque soit le temps passé au désert, vaut bien qu'on attende un peu.
« Celui qui veut sauver sa vie la perd » ou encore « Vade retro satanas ! ». Effectivement on la sauve en la perdant.

Je suis le témoin de Sa grandeur.

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Je sais quand je sais, même si je ne suis pas capable de démontrer quand on me le demande. Mais qui, à part Descartes, se soucie plus d'avoir l'air de savoir que de savoir vraiment ?

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Mon père ne manifestait pas la moindre légèreté. Il était tellement dense, tellement compact et lourd, comme un corps étranger à la vie, à cette planète, que je ne peux m'empêcher de penser qu'il a dû s'enfoncer de lui-même dans le sol, disparaître sous l'effet de la pesanteur, une fois mort.
Toujours ça de moins à faire pour le fossoyeur.
Maman, mes chères sœurs, vous tous, mes amis, que cela ne nous empêche pas d'être heureux.

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Les rêves d'enfance ne meurent que si nous mourons avec.

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