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Personne, je dis bien -ni le président, ni le Premier ministre- ne peut jouir du réel comme moi, le poète, qui voit la femme aimée se déshabiller dans le feuillage d'automne du saule.

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Personne ne se souvient comme moi du crépuscule rose et or envahissant le ciel du Pirée,
Je veux dire : avec tant d'émotion douloureuse,
Quand le bateau se sépare du quai pour se lancer vers la haute mer,
Ne se souvient des senteurs des fruits,
Du vacarme, d'un seul coup inaudible, ou plutôt " détaché ", comme une bulle composée des klaxons, des pétarades des moteurs, des cris,
Tandis que reculent, rétrécissent, les frontons crayeux, les toits de tuiles,
Toits de vermeil, ciel d'or,
Assis à même les planches délavées du pont,
Exalté par l'air du large, la splendeur, la complétude.

Le bateau s'éloignait de plus en plus, je m'éloignais.

Il allait y avoir toute une nuit de traversée vers la Crète,
Sur les flots sombres, les flots invisibles, dans le fourmillement d'étoiles,
O nuit grecque dont je me suis tant enivré,
Ma tête touchant les étoiles,
Quand je dansais le zébékiko.

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Le serpent qui se mord la queue, explication cartésienne, qui plaît tant aux français, le " oui, mais… " assorti du sourire malin de l'esprit fort, y'a un moment où c'est faux. Vous voyez ?
Soyons plus clair. Le passage, l'ouverture, existe. Ce n'est pas parce qu'un poète est un être humain et qu'il se sert du langage que son message est réductible à la seule société. Quelques masturbateurs l'ont affirmé, mais c'est faux.
D'autant qu'un consensus universel existe déjà, en dépit des disparités historiques et culturelles…
Branchez-vous sur Radio Cosmos, mes poulets… fréquence Etoile.

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Des choses belles, des choses étranges et magnifiques, qui ne sont ni des fleurs ni des pierres, rien qui vienne de la Nature, peuplent pourtant ces lieux où habitent des hommes.
Il y a des choses inouïes, si extraordinaires, comme ces horloges à vapeur, aux cadrans d'émail, qui n'indiquent que les saisons, et ces vases aux parois minces comme un cheveu, qui servent de piscines aux oiseaux.
J'ai tort de détester la société.

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Quels voyages, sur une boule qui est ronde ?
Et dans la durée immobile le temps humain n'a aucun sens.
Heureusement, on ne va nulle part, on reste ici.
Seule la résonance de ton être a un mouvement et " te " transporte vers la notoriété, sur place, sans bouger.
Sois en paix.

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Je ne comprends pas ces hommes qui ne peuvent pas se réjouir durablement de la beauté d'un outremer somptueux comme la musique.

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Rapporte-moi, s'il te plaît, de la campagne, n'importe quoi, un bout de bois, de l'herbe, de la terre…
je vis sur ma planète de béton et de verre, le tout minéral, dont parlait l'autre damné dans son orgueil, qu'il ne nous souhaitait pas, j'en suis sûr, -mais nous l'avons fait- et j'en meurs…
sans la lumière du jour à étreindre, sans la pluie, sans l'odeur des feuilles, et j'en meurs…
je ne vois pas le ciel changer somptueusement, je ne vois pas la pourpre et l'or, la nacre dans les nuages, ni la lune, ni les étoiles...
je n'entends pas les chants d'oiseaux, le murmure de la source, les clameurs du vent…
je n'ai pas froid, je n'ai pas chaud, je dors mal…
je suis, comme personne, en deuil de l'âme humaine.

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J'ai souffert d'une vraie, invalidante souffrance, sous la tyrannie intellectuelle de ceux que je ne comprends toujours pas -débiles mentaux, trouillards ?- qui veulent tout expliquer, tout savoir, au besoin qui inventent, par exemple, la date de naissance du Christ.
Il y a eu des savants, il y en a sûrement encore, qui formulent des hypothèses sans autre raison que de faire " avancer " le schmilblick. Une erreur, c'est mieux que l'impuissance !
Quel bonheur quand ma psy déclara un jour (quoique à mon propos) : " Le bonhomme, on s'en fout ! C'est l'œuvre qui compte ! ". C'était ce que je pensais depuis toujours, et c'est valable aussi pour le Christ.
Il y a mieux à faire que d'accumuler le savoir. Et, de toute façon, l'œuvre et l'homme, c'est pareil.
Difficile, quand on est enfant, d'assumer qu'on n'accorde aucune importance à ce qui est capital pour les autres. Capital pour son père, sa mère, ses sœurs, la voisine, le voisin, tous les habitants du quartier… Et de ne pas craindre un peu d'être fou alors qu'on est, au contraire, plutôt mieux doué, mieux équilibré.
La culture, si c'était la prétention à détenir du savoir, cela ne vaudrait pas mieux que de la merde.
La culture, comme on a déjà essayé de le dire, est plutôt ce qui reste quand on a compris qu'on ne sait rien. Elle porte à l'indulgence, à la tolérance, à la compréhension active et au respect du savoir-faire. Amour des arts qui sont, à mon avis, la seule recherche légitime de vérité.

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Toute la vie d'un artiste est fondée sur l'amour. Vouloir créer de la beauté est une déclaration d'amour universel.
Le bât blesse lorsque l'artiste s'aperçoit que cette volonté en dérange : les peureux, les envieux, les jaloux, les médiocres, les méchants, etc.…quantités de gens.
Ils s'avoueront vaincus, c'est vrai, mais seulement quand il sera mort.

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L'équilibre de la vérité est un défi aux lois même qu'elle exprime -de la nature -de la pesanteur… C'est une pyramide inversée, un éléphant qui prend la pose sur une patte sur un dé à coudre. Le fondement est une tête d'épingle, et le sommet tout l'univers.

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Pardon pour tous les animaux innocents dépositaires de Ta loi qui souffrent par notre faute, par la faute des hommes
Ceux que nous élevons, chassons, sans retenue, sans scrupule, pour leur viande, leur sang, leur graisse, leur peau, leurs dents
Pour les éléphants captifs dans les zoos qui entendent chaque jour la prière des agonisants
Pour les lions, les girafes, les renards et les baleines
Pour la flottille sacrée des vaisseaux de ton Paradis qui avaient surnagé jusqu'à aujourd'hui et que nous sommes en train de couler
Espèces disparues par milliers ou en voie d'extinction
Pour les oiseaux abattus en plein vol comme si l'on Te coupait d'un seul coup -Dieu Tout Puissant- la parole
Et pour la souffrance inexpiable -inexpiable- des animaux de laboratoire
Que nous modifions même génétiquement afin qu'ils soient encore mieux utilisables
Au nom de tous mes frères humains les pires des bêtes
Je m'agenouille pour Te demander pardon.

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Si je me mets à raconter vraiment ce que je pense, sans la moindre tricherie, je vais passer pour un dingue. Et tous ceux qui me dénigreront, bien entendu, sont exactement semblables à moi, sinon pire. (Je réécris l'exergue des Fleurs du Mal).
En ce qui me concerne, la seule chose dont j'aie jamais été sûr, fut de ne pas comprendre les " autres ", et ma grande force de ne pas chercher à substituer à mon ignorance je ne sais quelle interprétation fumeuse, comme le font -certains de bonne foi, d'autres pas- presque tous ceux que j'ai observés. Voilà sans doute mon originalité fondamentale.

La vérité il me semble, c'est que nous ne tirons rien, absolument, de l'extérieur. Tout est donné d'emblée. (Sauf ce qui a trait à la société humaine et qui, comme elle, n'a pas de véritable valeur. Cf. Montaigne.)
Et si, par accident, dans les premiers temps de la vie, quelque chose se produit qui oblitère un ou plusieurs éléments de la connaissance innée, rien ensuite, sauf un retour en arrière, ne permettra de suppléer à cette lacune. Vivre avec ce manque, le plus dignement possible, est probablement la véritable épreuve. Il n'est pas question d'inventer ce que l'on ignore. C'est là probablement la croix du chrétien, le kharma du bouddhiste.
Ou bien l'on se construit un système arbitraire, ou bien on assume par la croyance ou la foi l'absence de repère, de soutien.
J'ai toujours deviné qu'il était plus honnête d'avoir une croyance ridicule que d'être un athée prétentieux. Toutefois c'est la même chose.
Ainsi donc tous font semblant. Les plus forts s'adressent intérieurement à Notre-Dame de Fatima ou à leur grand-père décédé, les faibles arguent de Heidegger ou de Wittgenstein. Tous se moquent les uns des autres. Aucun ne tient debout tout seul.
Le plus étrange c'est que personne n'ose l'avouer vraiment sauf à travers des fictions, des élucubrations artistiques, des masques. On admet assez couramment qu'il existe parfois des failles dans la personnalité humaine mais on n'ose pas construire la société là-dessus, ce qui serait pourtant le meilleur moyen d'exprimer, de garantir, et de promouvoir, un véritable humanisme.
Le corps médical seulement, au titre de la fragilité physique, détient un peu l'attitude requise. Oui, en fait, nous sommes bien, tous ou presque -l'exception s'appelant Bouddha- des malades, des malades mentaux.

Entendons-nous bien : nous ne sommes pas tout à fait fous mais nous avons des problèmes. Quand le consensus s'établit parce qu'un problème est partagé par tous, nous considérons le problème comme résolu. Et en cela nous sommes totalement fous. En fait c'est la société qui l'est. Qui l'est par définition. Cela a été démontré par Rousseau et il n'est pas dans mon propos de recommencer.

Evidemment si la société reconnaissait être constituée d'individus ayant chacun un problème elle serait difficilement viable. Chaque valeur, chaque décision, chaque loi seraient constamment réexaminées, et on ne pourrait pas faire autre chose. Serait-ce plus mal ? J'imagine que certains anarchistes radicaux que j'aime bien répondront que non. Peu importe d'ailleurs puisque, dans la pratique, une société de ce type n'a jamais existé. Peut-être qu'une communauté des saints fonctionnerait ainsi. Un beau spectacle, qu'on aimerait voir plus souvent. Mais des saints, y'en a pas beaucoup, un par ci, par là, et c'est d'ailleurs à eux que je m'adresse, je veux dire à ceux qui leur ressemblent, qui ressentent la vocation. Si je ne peux pas changer profondément la société humaine, je peux toujours essayer de soutenir ceux qui la bonifient.

Ma croyance profonde est que les gens ne sont mauvais que parce qu'ils cherchent à être meilleurs, et qu'ils ne le cherchent que parce que la société les y contraint.
Comment ? En leur faisant grief de se raccrocher à leur grand-père décédé plus qu'à Tolstoï, alors que l'un et l'autre sont identiques.

Puisque nous ne tenons pas debout, au moins reconnaissons-le : " Je n'ai pas tout compris. J'attends encore pour être sûr. Je veux éviter une erreur. Je ne casse pas la gueule du premier qui me contredit. ". Une méthode de ce type n'aurait-elle pas permis d'éviter quelques guerres, quelques entreprises néfastes, comme certaines aventures soi-disant scientifiques, dans lesquelles les «esprits forts» se précipitent si volontiers ?

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Les chats perçoivent les sentiments -mais moi aussi- comme des choses palpables, des objets véritables. Ce que nous ressentons leur est sensible comme un coussin, un mur; ils peuvent s'y reposer, s'y cogner, en aucun cas ils ne l'ignorent.
Je ne sais pas si pour eux, comme pour moi, il y a en permanence cette double et pénible circulation, entre les obstacles matériels, d'une part, et ceux, de l'autre, produits par les malentendus avec les êtres que nous aimons, de la topographie affective ?

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Je pense qu'aucun psychiatre ne me contredira si j'affirme qu'un individu en proie à un doute existentiel que peut résoudre le " Je pense donc je suis " de Descartes serait mieux avisé d'aller immédiatement se faire soigner.
Avant de proposer à ses semblables un viatique pour l'existence, un philosophe digne de ce nom devrait plutôt s'assurer qu'il n'en réclame pas un pour lui-même, sauf s'il ne se soucie pas de nuire.

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Le chat donne à l'homme l'occasion de caresser la liberté.

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Lorsque l'air a cette qualité océanique que j'aime, ici même, à Saint-Denis -temps gris, vastes étendues- les élèves qui sortent du collège, en survêtements de rappeurs, la casquette américaine penchée sur l'oreille, sont des orques, des phoques, des requins marteaux, et le trottoir la vague étale qui pousse leur flottille vers la banquise des H.L.M.

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Intellectualiser le monde comme nous cherchions tous à le faire -moi, à présent, j'y ai renoncé- le faire entrer de force dans la représentation mentale où figure obligatoirement le sujet lui-même, revient à vouloir regarder ses propres yeux sans l'aide d'un miroir, enfoncer la pièce circulaire du puzzle dans le trou triangulaire.
Belle ambition qui ne tient aucun compte de la réalité, en dédaignant la simplicité de l'être-au-monde- animal purement instinctif.
Réaction déclenchée à la Renaissance contre la religiosité exclusive du Moyen Age, et qui, comme elle, aboutit à l'impasse de l'excès.
Le seul résultat obtenu est la souffrance, celle du monde martyrisé et celle de l'expérimentateur condamné à perdre son âme.

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On pense perdre le monde quand on perd les idées qui servaient à la représentation. Ce n'est que perdre la culpabilité, se délester du lourd livre comptable qu'on portait en bandoulière en permanence.

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Il faut détruire Cartèse !

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Ce site est tricoté "Pur Web"

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à Mamadou Diallo
Fragments d'un passeport européen


A / Méditerranée

C'est le jour printanier où la piazza Navona resplendit au soleil de toute sa matité ocre… joyau baroque éblouissant au milieu de la Ville parfois sordide comme toute autre mais ici idéale.
L'Histoire et le soleil, néanmoins, de lieu en lieu, composent de la beauté, ocelles italiennes, jusqu'à l'opéra bleu de la mer, jusqu'aux rivages légendaires de la Grèce.
Et là, c'est le diamant du Mythe qui scintille, à chaque feuille d'olivier, dans l'air enivrant, à l'âne, à la barque, visions proches et lointaines, à l'écume, au cyprès, et à la pure résille des monts à l'horizon.

(Ma Grèce, que je dois célébrer de mon indéfectible amour…
Cette beauté somptueuse leur restera en travers de l'intellect -je l'espère- comme une arête dans la gorge…)

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On peut se demander s'il n'y avait pas autant de justice concrète dans la société monarchique d'hier que dans la notre aujourd'hui, la soi-disant " démocratique " ?
Est-ce que nous n'avons pas créé cette dernière uniquement à cause des abus commis plutôt que contre les principes fondamentaux d'avant ?
Car, dans la foire d'empoigne générale, s'il y avait jadis des princes, des privilégiés, au moins protégeaient-ils les poètes ! Tandis qu'aujourd'hui...
Dans la foire d'empoigne dont je croyais, dans ma jeunesse, déjà dégoûté, pouvoir m'épargner le contact …
...glisser intelligemment entre les mailles du filet...
Aujourd'hui : " Quand je serai président ", présenté par l'énergique Elise Lucet, tellement ravie d'être aux premières loges...

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Etre normal devient une rareté.

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S'il y a un Grand Livre, nous sommes dedans, nous sommes entre Ses pages, courant sur Ses lignes, alors pas question de L'écrire, comme voulait le faire Mallarmé. Etre capable de Le lire ne serait déjà pas mal. Illuminé.

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L'exigence de développement ultime qui réside en chaque individu qui vient au monde est si rarement comprise, tant par les gens que par la société, qu'elle fait figure, aussitôt mise en œuvre, de propagande révolutionnaire.
C'est comme si une fleur qui pousse devenait immédiatement l'ennemi public n° 1, la puissance à abattre. Et ainsi on fabrique de petits imbéciles qu'on appelle " surdoués " quand ils en réchappent.
Mais le parcours de ces derniers est loin d'être fini. Leurs ennuis ne font que commencer. S'ils parviennent à préserver leur originalité ils deviendront peut-être célèbres en tant qu'artistes, ou savants, Picasso plus ou moins grands, ou Einstein.
Mais ce n'est pas le véritable but.
Le but est de promouvoir le monde où ni l'art ni la science ne seraient des secteurs réservés. Un monde de véritable harmonie et de paix, de sagesse religieuse, dans lequel tout un chacun serait artiste et savant à son degré propre. Tous comprendraient le bien général et le particulier et y contribueraient. On parviendrait sans peine à se passer des substituts dangereux qui nous permettent de croire au bonheur.
Peut-être même qu'on arriverait à être heureux.

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A la campagne… comme une châtaigne dans sa bogue… à la prairie un peu humide, un peu froide, aux chemins un peu boueux mais avec la promesse du renouveau… comme un sanglier dans sa bauge… farouche, appesanti, éprouvé, assermenté… à la rosée, aux fils de la vierge, à l'arc-en-ciel du matin… comme un diamant dans la lumière.

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Créer son site perso est plus important que d'aller voter.

Plutôt que de perdre votre temps à aller voter créez votre site perso sur le Web.

Soyez citoyen : créez votre site perso et exprimez-vous sur Internet.

La liberté ne se reçoit pas, elle se prend : créez votre site perso sur le Web.

L'establishment a peur des sites perso sur le Web.

…les burnes ou les urnes.

Avant que le Web ne soit châtré, créez votre site perso.

Ne soyez pas un numéro, soyez webmestre d'un site perso.

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VOTER N'EST PAS S'EXPRIMER, C'EST ETRE EXPRIME (pressé, pressuré).
Vous n'avez pas choisi les modalités de vote et les candidats sont imposés par le système. Vous signez un chèque en blanc sans la moindre garantie. D'ailleurs, c'est l'argent qui gouverne à 95%, ce n'est pas la classe politique.

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New York est un campement.
En été… les fenêtres ouvertes… la chaleur… les voilages qui flottent… les échelles de secours.
Enfin, c'est ce qu'elle avait l'air d'être, quand je l'ai visitée jadis.
Tous, Blancs, Noirs, Jaunes, Indiens, Métis, etc. , Irlandais, Italiens, Juifs, Portoricains, races, ethnies multiples, existences innombrables, ont l'air en transit.
Je pense que c'est cela qui donne à beaucoup de ceux qui y résident l'impression d'énergie qui les rend actifs.
Mais, plus intéressant encore, à mon sens, est le caractère océanique. Car, entre l'Atlantique et les espaces démesurés de l'intérieur, NY est sur la course des vents. Ils la parcourent et l'irriguent constamment d'une subtile atmosphère vivifiante. Sans cet élément, elle succomberait sous la crasse et la lourdeur de l'humanité brutale qui y grouille...
...Si les Européens ont transformé un îlot paisible de l'Hudson en cet amas colossal de ferraille pointé vers le ciel, genre de paquebot monstrueux constamment battu à quai par la houle, c'est qu'ils rivalisaient avec la nature au lieu de se laisser porter par elle, à l'inverse des premiers propriétaires, les Algonquins, naturels qui vendirent Manhattan pour vingt-quatre dollars !

("Big Apple", mon œil ! morphologiquement, New York ressemble plus au virus du sida qu'à une pomme !)

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(Je savais d'avance que ce que je dirai passerait pour de la provocation. Mais on ne peut pas passer son temps à faire des concessions aux imbéciles.)

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Omettre de placer sous surveillance psychiatrique un individu qui vient d'abattre de sang froid huit personnes, considérer parce qu'il est " calme " que tout est rentré dans l'ordre (comme s'il était normal d'être calme après une tuerie pareille !) suffit, il me semble, à révéler la pathologie de notre société sans qu'il soit nécessaire de chercher plus loin l'explication même du drame.

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La femme dans la pornographie, sous la forme de la viandasse, ça ne m'intéresse pas. Je ne déteste pas caresser un chat mouillé, bien au contraire, mais…

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Et Ponge m'absorba…

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Quelle merveille d'être assis à présent au soleil à vivre des heures pareilles… les heures de l'éternité !

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