à Bernard



Age d'or



Lorsqu'il y a eu des époques de pure lumière -comme le siècle de Phidias- pour ériger l'Oeuvre parfaite, elle-même entourée de vraies merveilles, comme l'Erechthéion, que nous importe que survienne Attale pour souiller la beauté et en occulter la mémoire, et même que soient bâtis, autour de la stoa orgueilleuse, des échoppes, un lupanar, des taudis, sur l'agora mesurée et noble ?
Sous la cendre de tous les siècles cette lumière ne cesse pas d'être.
Mais quant à l'élévation spirituelle des hommes de ce temps -dont j'imagine qu'elle était comme un nimbe sublime sur l'acropole parcourue de silhouettes blanches- il est permis d'en ressentir douloureusement l'absence.




La réalité et l'idéal
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