Mon île (Matala)


1


Il fait une chaleur feuillue, caressante, inaltérable et lumineuse comme l'or
Sur la mer aux coupoles de saphir
Et sur l'île ouvrée de tamaris, d'oliviers, de blancs villages (loukoums saupoudrés de sucre)
Arbre d'or immense étendant sa ramure d'or au-dessus de ce nombril du monde
Amnios dans lequel se retrouver, revivre, exister
Respirer cet air que respira Zeus enfant
Souffle de l'Epopée et du Mythe.


2


Comme le monde est étrange, bien qu'il soit rond.
La fuite semblait ne m'apporter que des joies; le retour était comme la traversée du feu.


Platanos


La piste ombragée de ses grands arbres qui traverse Petrokefali
Déserte, blanche, poussiéreuse -d'une poussière d'écorce, avec la mémoire du temps-
Passe à l'ombre des feuilles près d'une citerne devant l'église
-Et l'on ne peut pas s'empêcher d'imaginer un instant les fêtes dominicales, les mariages-
Au retour sous le soleil
Feu impitoyable, purificateur
Silence, présent éternel.




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fin